Les Grands Comnènes

de Filobeche


Je ne sais pas si j’aurais le temps de les développer mais voici quelques possibilités de divergence au cours de l’histoire byzantine :

1) Les Byzantins bloquent l’invasion arabe, reprennent le contrôle de la Méditerranée dès l’époque de Justinien, en 1045 ils chassent les papes de Rome mais doivent affronter l’invasion mongole qui conquiert l’Europe de l’Oural à la Manche, de la mer du Nord aux Alpes. Par la suite les guerres civiles à Constantinople entraînent la chute de Byzance qui laisse place à des Etats grecs ou hellénisés.

2) Roger II de Sicile s’empare de Constantinople et donne vie à un empire greco-normand assez puissant pour reconquérir l’Asie mineure aux Turcs et qui deviendra au XVe siècle une grande puissance impériale.

3) La dynastie impériale des Doukas reste sur le trône. L’uchronie précédente se produit plus facilement encore que contre les Comnènes. Bien que les Doukas engendrent un nouvel âge d’or de la culture byzantine ils perdent tous leurs territoire et Constantinople tombe aux mains des Turcs au cours du XIIIe siècle.

4) Une de mes préférées. Le plan de l’empereur Manuel 1er réussit et les Comnènes récupèrent le Sud de l’Italie (tandis que la Sicile va à l’Aragon). En 1204 Constantinople est prise par les croisés mais les Comnènes continuent à régner en Italie du Sud devenue catholique. Au XVe siècle les Comnènes conquièrent l’ensemble de l’Italie et Manuel III se proclame empereur à Rome à la noël de l’an 1600.

5) Déjà réalisée. Après la victoire chrétienne à Lépante Constantinople est reconquise.

6) La croisade de Nicopolis réussit et la menace turque disparaît. Byzance survit jusqu’à nos jours.

7) Etienne Dusan de Serbie survit assez longtemps pour créer un Etat unitaire qui ne se désagrège pas à sa mort. Les Turcs sont vaincus à la bataille de Kosovo, la Serbie annexe l’Epire et le Monténégro et conquièrent l’empire turc par la suite.

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Qu’en pensez vous ? 

La quatrième est ma préférée… la possibilité d’un royaume grec à l’Ouest. Mais finalement je préfère considérer la possibilité d’une restauration de la dynastie des Comnènes.

Voilà donc ce que j’en ai tiré :

PdD (Point de Divergence) : Au cours du règne de Manuel 1er Comnène l’empire byzantin s’intéressa de nouveau aux affaires italiennes. L’empereur envisagea la possibilité d’une reconquête du Sud de la péninsule aux dépens des Normands. Ce projet reçu le soutien du pape Adrien IV qui détestait les Normands qui le menaçaient au Sud. S’il n’y avait pas eu le désaccord entre le général Michel Paléologue et les chefs des rebelles opposés au Normands, ainsi que l’échec de la réunification des Eglises chrétiennes les Byzantins auraient-ils réussi à récupérer cette ancienne province ? Imaginons que oui…

1147-1149 : Guerre de Corfou. Le roi de Sicile Roger II parvient à s’emparer de ces îles mais pour peu de temps. Manuel 1er fait appel à l’aide de la flotte vénitienne pour les récupérer. Peu après l’armée impériale débarque en Italie, dirigée par les meilleurs généraux grecs, Jean Doukas et Michel Paléologue.

1155 : les déçus de la possibilité d’une alliance avec l’empereur germanique Frédéric Barberousse se rangent désormais, attirés par l’or byzantin, aux côtés du basileus Manuel 1er. De nombreux barons normands, parmi lesquels Robert de Rolitello change de camp. De la même manière la cité de Bari, ancienne capitale du Catépanat d’Italie (la province byzantine) ouvre ses portes aux tagmatai (armées impériales byzantines).

Le pape Adrien IV lui-même offre au basileus la possibilité d’une alliance stratégique contre les Normands. En échange il accepte d’entamer des dialogues pour mettre fin au schisme entre catholiques et orthodoxes et de financer l’effort militaire byzantin. Quand l’accord fut passé il passa à deux doigts d’être ruiné par la faute d’une querelle entre Michel Paléologue et le comte Robert de Rolitello. Mais le basileus tranche en confiant la totalité du commandement à Jean Doukas et la guerre se poursuit dans un sens très favorable à Byzance et au pape.

1155-1160 : Guerre italienne. Les troupes du pape et du basileus défont à plusieurs reprises les forces de Roger II. Ancône se rend au général Jean Doukas en 1157, Tarente en 1158. Potenza en 1159 puis Salerne en 1160 subissent de longs sièges et sont prises. En cinq années de conflit l’empire s’est implanté efficacement en Italie mais il lui manque encore les zones stratégiques de la Calabre et de Naples.

La guerre se conclue sur la splendide victoire impériale à Terni où les Normands de Roger II sont vaincus et où le roi normand lui-même perd la vie. Il en suit un traité de paix en 1162 qui reconnaît à Byzance tout le Sud de l’Italie depuis le Lazio jusqu’en Calabre tandis que les Normands de la dynastie d’Hauteville conservent seulement la Sicile.

1163 : le pape convoque à Rome un concile œcuménique dans la basilique du Latran en vue de la réunion des Eglises. Les discussions sont longues mais semblent destinées à réussir quand la Hongrie déclare la guerre aux Byzantins qui est alors contraint de ses défendre sur le Danube.

1163-1168 : Guerre hongroise. Le basileus y engage des contingents de Normands fidèles issus de la guerre italienne. Les combats consistent surtout en saccages et pillages de la part des deux armées. Mais en 1168 à la suite d’une victoire inattendue des armes grecques à Zemum. L’empire obtient avec la paix la Dalmatie et la Bosnie. À la fin du conflit Manuel 1er presse le pape de conclure le concile en lui offrant quasiment quinze quintaux d’or obtenu par le butin de la guerre hongroise. De plus, si le basileus reconstitue officiellement le catépanat d’Italie qui est confié au gouvernement de Jean Doukas, l’ensemble est posé sous l’autorité religieuse de l’évêque de Rome. De plus le basileus donne au pape des cités de Pontecorvo et Fondi.

1168-1169 : Manuel 1er décide qu’il est assez fort pour diminuer le privilèges des marchands Vénitiens en invitant les marchands d’Amalfi, de Bari et de Tarente dans l’empire, diminuant l’influence italienne tout en développant le commerce. Il ordonne à tous les Italiens de déménager leurs installations dans le faubourg de Pera, au-delà de la Corne d’or, ce qui eu le double avantage de permettre le développement du commerce et de contenter les habitants de Constantinople qui détestaient les Italiens.

Cependant ces décisions irritèrent à tel point la république sérénissime qu’elle entreprit de faire échouer l’expédition impériale contre l’Egypte. La flotte impériale fut rejointe en chemin et attaquée par la flotte vénitienne, lui infligeant de lourds dégâts. Le basileus du renoncer à ses projets en Egypte, épargnant involontairement les caisses de l’Etat. Bien que l’expédition navale sur le Nil ait été annulée Manuel 1er ne retira pas son soutien aux croisés de Jérusalem et leur envoya des chevaliers normands au service de l’empire pour combattre à leurs côtés. Pour montrer son soutien le basileus fit même don de l’une des plus précieuses reliques de l’empire, un des clous de la Vraie Croix. La relique accompagna les croisés qui conquirent Damiette, même si le fait d’arme eut peu d’importance, la cité fut perdue quelques mois plus tard.

1176 : Début de la guerre turque. Manuel 1er avait au début de son règne regagné quelques places sur les Turcs, dont Sivas, avant de se tourner vers l’Italie. Avec l’échec du projet égyptien le basileus grec eut des troupes et des moyens libérés pour reprendre la guerre contre l’ennemi de toujours. Le moment n’était pourtant pas idéal, les Turcs étaient alors unis sous la direction du sultan de Rum, Kiling Arslan II, qui avait éliminé ses rivaux.

Manuel 1er cependant ne tint pas compte de ces considérations et organisa une énorme armée composée de près de 50 000 soldats des tagmatai et des thematai (armées provinciales) ainsi que des contingents pris en Occident. L’invasion débuta sous de bons auspices mais l’armée se trouva bientôt à combattre dans une région boisée et difficile d’accès, soumise au risque d’embuscade. Le Normand Robert de Rolitello commandait les auxiliaires italiens connaissant ces techniques d’embuscade ce qui lui permit d’avertir l’armée du piège tendu près de Myrioképhalon. Il en suivit une bataille où les troupes byzantines vainquirent mais subirent de lourdes pertes et fut ralentie par son propre nombre. Le basileus n’avait pas obtenu sa victoire décisive mais il pu quand même reconquérir l’Arménie mineure et reprendre définitivement Antioche.

1177-1180 : Byzance signe avec Kiling Arslan II une paix qui impose aux Turcs un très lourd tribut qui permettra même au fisc impérial de diminuer les taxes (à la grande satisfaction du logothète, ministre, Nicétas Khoniatès), de plus des troupes impériales sont installées dans des places stratégiques du sultanat de Rum.

L’Occident est soulevé de ferveur par la victoire sur les infidèles de ce souverain si étrange mais charismatique. Les Normands, artisans de la victoire sont intégrés dans les postes de la cour impériale et reçoivent des pronoia (dotation militaire sur des revenus du fisc). Le basileus projette de se rapprocher de l’Occident en mariant son fils, le futur Alexis II à l’une des filles d’Henri II d’Angleterre.

1181 : le basileus Manuel 1er est touché par la malaria contractée lors d’une tournée des forts en Orient. Affaiblit il succombe peu après.

Son fils Alexis II lui succède sur le trône sous la régence de sa mère Marie d’Antioche et du logothète Nicétas Khoniatès qui représente avec le cousin du basileus Andronic un parti antioccidental au sein de la cour. Marie d’Antioche, pour ne pas déchaîner des rivalités et des luttes internes à l’empire en s’opposant à ce parti laisse toute latitude à Khoniatès. Ce dernier met fin à la politique du basileus défunt et se lance dans le renforcement du pouvoir des grandes familles aristocratiques.

1184 : Andronic Comnène tente d’usurper le trône du jeune Alexis II en soulevant le peuple de Constantinople contre les Latins mais sans récolter un grand succès, les marchands italiens ont été éloignés et certains d’entre eux comme les Amalfitains ou les gens de Bari sont désormais des gens de l’empire. Au cours de l’agitation seuls quelques Vénitiens et un ou deux Francs sont maltraités. Marie d’Antioche réagit promptement en ordonnant à sa garde varègue (russe) de capturer et d’exécuter les rebelles, Andronic lui-même est décapité sur l’Augusteion.

1185-1204 : Venise proteste cependant contre les mauvais traitements subis par les siens et s’allie secrètement avec le pape Innocent IV pour se venger. Ils trouvent des appuis inattendus chez les seigneurs grecs de Chypre et chez Guillaume II de Sicile qui n’attend que l’occasion de reprendre l’Italie du Sud. Il en découle un conflit sanglant qui se combattra sur terre et sur mer, la Hongrie se range aux côtés de Byzance.

Les troupes du pape s’emparent de Gaète et assiègent Naples tandis que les Vénitiens s’emparent une à une des îles ioniennes, progressant en mer Egée vers la capitale. Sur leur chemin ils saccagent Sardes, Pergame et Cyzique, arrivant finalement sous les murs de Constantinople. Mais la capitale est réputée imprenable et les Byzantins résistent efficacement avec l’aide des Hongrois et de la flotte des Génois, rivaux des Vénitiens. L’empire peut aussi emprunter de l’or aux marchands amalfitains et même aux Médicis de Florence. La capitale est défendue sous le commandement du domestique (général) Théodore Lascaris tandis que l’empire obtient l’appui de l’empereur germanique Henri VI, opposé au pape.

Les vénitiens doivent finalement le siège mais cela reste pour eux une victoire, ils obtiennent par traité le contrôle des îles, de Chypre. L’empire cependant obtient la ville de Messine, tandis que les Hongrois obtiennent le contrôle de Raguse.

1187 : occupé par la guerre vénitienne les Byzantins n’ont pas été en mesure d’agir face à la montée en puissance de Saladin. Ce dernier écrase les croisés à la bataille du Hattin, reconquérant Jérusalem peu après. Le royaume latin de Jérusalem s’écroule, seule Tyr, commandée par Conrad de Montferrat, et Saint Jean d’Acre résistent encore.

1205 : le basileus Alexis II fait une terrible chute de cheval et décède de ses blessures alors qu’il conduisit une expédition contre la révolte des Turcs. La nouvelle de sa mort propage les braises de la rébellion jusqu’en Serbie, Bulgarie et Anatolie centrale.

1206 : Ivan Asen se proclame tsar des Bulgares et se rend indépendant de l’empire tandis que la Serbie renaît sous la conduite de la dynastie des Nemaja. Dans l’empire lui-même la désorganisation née de la guerre vénitienne, des révoltes et de la mort de l’empereur pousse Théodore Lascaris à se révolter contre le basileus Alexis III qui règne depuis Constantinople. L’empire est divisé entre les partisans des Comnènes qui tiennent l’Occident et les ceux des Lascaris qui tiennent l’Asie. En Italie du Sud le catépan Jean Doukas fait sécession et se proclame roi avec la bénédiction du pape.

1210-1211 : le pape concède à Jean Doukas le titre d’empereur latin d’Orient ainsi que plus de 100 000 pièces d’or pisanes pour financer la guerre contre les Comnènes et les Lascaris. La même année Alexis III est vaincu par les Bulgares, bien que sa défaite n’ait pas de grandes conséquences territoriales elle sert la propagande de Doukas qui se fait ouvrir les portes de Durazzo et Thessalonique qui lui jurent fidélité à la manière occidentale (qu’il impose de par sa préférence pour le modèle féodal occidental). De son côté Théodore 1er Lascaris est en difficultés face aux troupes des Comnènes qui reconquièrent la Bithynie. Cependant ses troupes remportent dans le même temps une belle victoire sur les Turcs, prenant Konya, leur capitale. Cette victoire mettra fin à toute ambition turque pour longtemps.

1212 : en Italie le jeune Frédéric II, fils de l’empereur germanique Henri VI et de Constance de Hauteville devient roi des Romains, il est déjà roi de Sicile depuis la mort de sa mère et peut espérer devenir à son tour empereur germanique. C’est un jeune homme brillant et cultivé, attiré par les cultures étrangères et n’ayant pas peur d’étudier les civilisations musulmane et grecque.

La même année en Espagne, à La Navas de Tolosa, une armée castillane est vaincue après une bataille épique contre les troupes musulmanes du calife des Almohades. Cette nouvelle rallume en Espagne les rivalités entre les petits royaumes chrétiens, ce qui permet au calife al-Nasir de prendre le contrôle de toute l’al-Andalus, il déplace sa capitale de Cordoue vers Grenade, jugée plus sûre.

1214 : Bataille de Bouvines. Les armées coalisées de plusieurs seigneurs et de l’empereur germanique Otton IV de Brunswick sont vaincues par l’ost (l’armée) du roi de France Philippe II. L’empereur perd alors le soutien de ses vassaux allemands qui se tournent vers Frédéric II, élu empereur peu après.

1215 : Jean Doukas est arrêté dans sa marche par les Bulgares d’Ivan Asen. Il doit se retirer de Macédoine qui est occupée par les Bulgares. La Bulgarie devient la plus grande puissance des Balkans. Deux mois plus tard l’armée des Comnènes défait une seconde fois Doukas en Thessalie à la bataille de Thèbes. Il est contraint d’évacuer ses troupes vers l’Italie.

1221 : dans la partie asiatique de l’empire, toujours en rébellion contre les Comnènes monte sur le trône de Nicée, la capitale, Jean III Vatatzès après la mort de Théodore 1er. L’empire poursuit sa fragmentation lorsque en Occident Théodore Ange se révolte contre les Comnènes et leur prend la Morée, l’Attique et la Thessalie, il se proclame basileus et gouverne depuis l’Epire. La tentative d’écraser la révolte par Alexis III est un échec mais au moins l’intervention à ses côtés des Serbes lui permet de sauvegarder Thessalonique des assauts de Théodore II. Il y a désormais trois empereurs en Orient plus un qui règne depuis l’Italie du Sud.

1225-1230 : Guerre de Thrace. Théodore II Ange tente d’envahir les terres des Comnènes. Dans un premier temps ses succès lui permettent de s’emparer de Thessalonique et même d’Andrinople mais il est ensuite vaincu en 1230 par l’intervention de Ivan II Asen. La Bulgarie en profite pour obtenir d’Alexis III, la Thrace, un patriarcat indépendant et la main d’une princesse porphyrogénète (de la maison impériale). De son coté le basileus de Nicée en profite pour débarquer en Occident et occuper la Thessalie et ce qui reste de la Thrace.

En Occident Frédéric II obtient du pape la couronne de roi de Jérusalem en épousant l’héritière du trône, Yolande, à lui de conquérir son royaume.

1235-1236 : Tentative manquée de la part de l’empire de Nicée pour s’emparer de Constantinople, seule possession restée au mains des Comnènes. Venise s’oppose à l’opération et en profite pour piller Cyzique et Trébizonde, sans pour autant pouvoir peser plus dans la lutte.

Dans le Nord-est les hordes mongoles soumettent les Bulgares de la Volga et ordonnent aux cités russes de capituler. Elles refusent et subissent l’invasion du Rus’ (la Russie). Des dizaines de milliers de réfugiés fuient l’avancée asiatique et arrivent dans l’empire où beaucoup de louent comme mercenaires.

1237-1239 : les Mongols s’emparent et détruisent Ryazan, peu après Moscou et Souzdal brûlent entièrement. Les Mongols soumettent l’ensemble des Russes exception faite de Pskov et de la république de Novgorod. Deux ans plus tard la horde d’Or franchit les confins de la Pologne et menace directement la Hongrie.

1241 : Les Mongols pénètrent dans le Nord de la Bulgarie. Ils mettent le pays à sac et tuent le tsar Ivan II. À l’Est, en Perse s’affirme le pouvoir de l’empire des Ilkhans, la dynastie mongole locale issue de Gengis Khan par son fils Hülagü.

Dans l’empire byzantin Jean III Vatatzès profite du chaos pour occuper la Thrace et une partie de la Macédoine bulgare, il fait son entrée dans Sofia, la capitale bulgare et met sur le trône un roi fantoche à son service. Dans le même temps Alexis 1er Doukas succède à son père Jean 1er à Bari et prend le contrôle des possessions de Théodore Ange, reprenant le contrôle de l’Occident byzantin et se posant en unique rival du basileus de Nicée.

1250 : l’empereur germanique Frédéric II s’éteint, touché par la malaria, dans son palais de Palerme alors qu’il se préparait à partir pour la Terre Sainte. Son fils Manfred devient le nouveau roi de Sicile et reprend son vœu de croisade. Son frère Henri hérite de la Sardaigne tandis que son autre frère devient l’empereur germanique Conrad IV.

1255 : décès de Jean III Vatatzès, Michel VIII Paléologue lui succède à la tête de l’empire de Nicée. Michel élimine les Vatatzès puis s’embarque pour une offensive inattendue contre la Morée. Il arrache la capitale, Mistra, au contrôle des Italiens puis assiège Durazzo, mais la flotte vénitienne l’empêche des s’en emparer.

1255-1261 : Michel VIII opère une profonde réforme de l’Etat, il copie le féodalisme à l’occidentale et devient le premier propriétaire foncier de l’empire, et le plus riche. Il envoie aussi son meilleur général Alexis Stratégopoulos combattre aux côtés de Manfred de Sicile pour la reconquête du Saint Sépulcre, profitant que Perse et Egypte doivent affronter la menace mongole des Ilkhans. Jérusalem est reconquise et le royaume du même nom est restauré (bien que peu étendu, les terres reliant Jérusalem à Acre).

De son côté Venise finit par trahir les Doukas et tente de prendre le contrôle de la mer Adriatique. Manfred de Sicile ordonne alors à sa flotte d’intervenir, elle défait les Vénitiens et s’empare de Durazzo. Il restitue la cité à Michel VIII en échange de son appui et de droits commerciaux à Antioche.

1261 : Alexis Stratégopoulos dirige l’attaque sur Constantinople qui lui ouvre ses portes. David Comnène, dernier prétendant de la dynastie, comptait sur l’appui vénitien mais celle-ci était occupée à assiéger Ancône. Quelques jours plus tard Michel VIII entre solennellement dans la ville et se fait couronner par le patriarche de Constantinople en tant que Michel VIII, empereur des Romains, Grand Comnène Paléologue, despote de Thrace et de Morée, roi de Bari, Eparque de Constantinople. Il fait grâce à David Comnène, il le marie à sa file Anne et le nomme despote de Trébizonde. Le basileus restauré passe une alliance avec Manfred de Sicile.

1264-1265 : Michel VIII ordonne une campagne militaire contre les Ilkhans, devenus la principale menace en Orient et qui se sont alliés avec les Mamelouks d’Egypte. Ces Mamelouks, à la base une caste de guerriers esclaves a pris le pouvoir sur les bords du Nil, massacrant le dernier sultan de la maison de Saladin. Les troupes byzantines défont les Ilkhans en diverses occasions mais la pression est trop forte et Michel VIII doit accepter de leur céder Edesse et une partie de la petite Arménie. Il ne reprendra ces terres que lorsque les Mongols seront vaincus par les Mamelouks.

1270-1273 : campagne de reconquête de l’Occident. Les Vénitiens avaient occupé pendant des années les forces de l’empire latin, assiégeant même Bari, la capitale, saccageant Ancône et Tarente. Avec l’arrivée de Michel VIII Jean II Doukas est contraint de trouver un temps refuge à Rome sous la protection du pape français Martin IV. Les troupes du pape et de Doukas affrontent les Byzantins aidés des troupes de l’empereur germanique Henri (Enzio) à la bataille de Montaperti et sont vaincus, Jean II Doukas lui-même périt. Ces succès permettent à Henri d’être reconnu comme roi des Romains par le pape et de s’emparer de Pise. Florence aussi est prise par les Byzantins et totalement saccagée.

Pour éviter que Martin IV fasse appel au roi de France Michel VIII se dépêche de réunir un nouveau concile œcuménique, cette fois à Lyon, en terre germanique pour négocier. Cette fois le pape se montre prêt à faire des concessions aux Grecs, surtout depuis que son allié Charles d’Anjou, frère du roi de France, a abandonné sa proposition de conquérir l’Italie pour s’intéresser à la Hongrie. De son côté Michel VIII est prêt à abandonner le patriarche de Constantinople si Rome lui reconnaît ses droits sur l’Italie du Sud. L’Eglise grecque elle-même ne modifie rien à ses opinions et rites, le patriarche est reconnu comme autocéphale (indépendant, élu seulement par les évêques grecs) mais sera officiellement subordonné au siège de Rome. La question épineuse des problèmes de doctrine est résolue par une acceptation réciproque des divergences de détail. Cette réconciliation, ou Paix des Eglises, perdurera et avant la fin de son règne Martin IV visitera les monastères grecs de l’Athos.

1273-1277 : guerre vénitienne : Michel VIII se retourne désormais contre Venise, grâce à l’appui de la flotte de Manfred et de celles de l’Aragon il parvient à chasser les Vénitiens de leurs places fortes de l’Adriatique, même s’il ne peut empêcher ces derniers des raids contre Nicée. Finalement Venise reconnaît son autorité sur l’Italie du Sud mais seulement en échange de l’Eubée, gage de sécurité si proche de Constantinople, qui devient un important port militaire.

Dans le même temps plusieurs régions grecques sont soulevées par un clergé fanatique qui refuse la réconciliation avec Rome. De même la Bulgarie et la Serbie s’opposent aux décisions du concile. Michel VIII parvient cependant à aplanit les difficultés, dominant les rebelles et défaisant les Bulgares, il impose sur le trône le tsar Ivan III à qui il donne l’une de ses filles en mariage.

1282 : à la mort de Michel VIII son fils Andronic II monte sur le trône. Comme son homonyme un siècle plus tôt il entend conduire une politique antioccidentale. Mais dans les faits, à part imposer l’usage du grec dans les cérémonies religieuses et des mesures pour favoriser l’émergence de marchands grecs, sa politique reste somme toute traditionnelle.

1285 : Guerre sicilienne. La Sicile est envahie par le royaume d’Aragon appelé par le pape. Suivant les conditions de l’alliance avec la Sicile signée par son père Andronic II est contraint de mener une difficile guerre navale contre les Aragonais et leurs alliés vénitiens. Il est contraint en 1289 de signer la paix, abandonnant le Sud de l’Italie aux Aragonais exception faite des Pouilles tandis que la Sicile tombe entre les mains catalanes. Le roi de Sicile Baudouin III se retranche sur ses possessions de Terre Sainte, Jérusalem et Acre.

1300 : Michel IX, fils et coempereur d’Andronic II emploie à son service de nombreux mercenaires catalans qui lui sont très utiles lorsqu’il entreprend de balayer les derniers vestiges du sultanat turc en Anatolie, il entreprend de rechristianiser la zone.

1301-1308 : révolte des mercenaires catalans, ils affrontent l’armée byzantine mais sont finalement vaincus et reviennent dans le rang. Peu de temps après Michel IX meurt laissant son fils, l’ambitieux Andronic III, affronter son grand-père Andronic II. Début de la guerre de succession grecque.

Le tsar de Bulgarie Théodore Asen en profite pour envahir l’empire et s’emparer de la Macédoine et d’une partie de la Thrace, permettant aussi aux Serbes de prendre le contrôle de l’Epire. Mais heureusement les expansionnismes serbe et bulgare se heurtent bien vite et en découle une guerre qui sauve l’empire. Cette guerre entre les deux rivaux durera jusqu’en 1419 avec des trêves temporaires et des guerres de confins.

1309 : le pape Clément V s’installe à Avignon tandis qu’en Hongrie le duc Louis d’Anjou est élu roi. En Asie centrale les tribus Turques ottomanes s’emparent de l’émirat de Boukhara et y fondent un Etat.

1331 : en Serbie Stefan 1er Dusan monte sur le trône. Il n’attend guère avant se proclamer à Skopje empereur des Serbes et des Grecs. Ayant l’avantage sur les Bulgares il marche sur Constantinople.

1332-1340 : les armées de Stefan 1er envahissent l’empire et défont à plusieurs reprises les troupes d’Andronic III, resté seul basileus à mort de son grand père. Andronic III est contraint de s’enfermer dans la capitale, laissant la défense de Thessalonique assiégée à Jean Cantacuzène.

1340-1346 : Andronic III s’éteint en 1341, laissant le trône à son fils Jean V, mais de son côté Cantacuzène, se proclame empereur à Thessalonique sous le nom de Jean VI. Le jeune Jean V n’hésite pas à demander l’aide de Stefan Dusan qui prend finalement Thessalonique et en chasse l’usurpateur. Mais Jean VI parvient ensuite à bloquée l’avance du roi serbe sur l’isthme de Corinthe mais au prix de la Thessalie et de la Béotie. Le Cantacuzène négocie alors vers Dusan et pour 30 000 deniers d’or il le convainc de se retourner contre Jean V qui est alors assiéger dans Constantinople en 1343.

En 1344 Andronic IV, fils de Jean V se révolte à son tour contre son père et tente de le renverser, échouant au prix de sa vie. Le basileus, se sentant en danger, trouve refuge à Trébizonde tandis que son second fils, jean VI, associé au trône prend le commandement de la défense de la capitale toujours assiégée. Après deux ans de siège, la nuit de la Noël 1345 Constantinople, la Nouvelle Rome et la maîtresse du Monde tombe entre les mains de Stefan 1er Dusan qui la saccage de fond en comble.

Mais heureusement pour les Byzantins le conquérant serbe meurt peu après de maladie, Jean V proclame qu’il s’agit là de la punition pour avoir violée et saccagée la cité choisie de Dieu. Cette catastrophe fera naître un sentiment éternel de haine des Grecs envers les Slaves, Serbes comme Bulgares, et qui les rapprochera des Latins.

1346-1409 : La guerre entre Serbes et Bulgares se poursuit. La Serbie est désormais dirigée par le successeur de Dusan, Uros IV, qui ni le pouvoir, ni la force pour tenir tête à sa noblesse. Dans les steppes asiatiques les Turcs ottomans gagnent leur indépendance face aux Ilkhans et étendent leur domination sur le Turkestan et le Kazakhstan. Ils sont brièvement arrêtés dans leur expansion par le terrible Tamerlan sous le règne de Bayazid 1er lors de la bataille d’Herat et sont contraints de payer tribut au sultan. Tamerlan poursuit ses conquêtes en écrasant et annexant l’empire des Ilkhans, puis l’Egypte mamelouke.

Dans l’empire Jean V s’éteint et laisse le trône à son troisième et dernier fils, Manuel II qui s’avère être un commandant efficace. Il défait une incursion bulgare en Bithynie et reconquiert Constantinople aux Serbes en 1366. plus ou moins à la même date il accueille à sa cour le fameux poète Pétrarque qui dédié au basileus le « Livre des Rois », un poème en grec classique qui narre les  hauts faits des dynasties des Comnènes et des Paléologues. Dans le même temps la guerre contre les Slaves se poursuit, la Morée est conquise par les Serbes.

En 1377 le pape Grégoire XI met fin à l’exil pontifical à Avignon et revient à Rome, mais une partie du clergé refuse de lui obéir et élit un antipape, Urbain VI qui s’installe à Avignon. Le roi d’Angleterre envoie sur demande du basileus un corps de 700 archers anglais et 30 000 arc longs pour armer ses forces. L’incorporation des Anglais dans l’armée impériale permet à Manuel II de remporter une grande victoire sur les Serbes à Andrinople qui étaient pourtant trois fois plus nombreux. Manuel II laisse l’empire consolidé lorsqu’il meurt, laissant le trône à son cousin Jean VII qui ne règne que peu de temps, en 1402 il décède et laisse le pouvoir à Jean VIII. Le basileus envahit peu après la Serbie et défait le roi Lazare de Serbie à la bataille de Kossova Poljie. Le roi serbe est fait prisonnier et doit signer une paix humiliante qui restaure la puissance byzantine. Une fois la victoire assurée l’empereur se rend à Rome pour rencontrer le pape et négocier son soutien face au schisme d’Avignon.

1409-1413 : Concile de Pise. Il s’ouvre en présence de Jean VIII, le concile enterre les dernières querelles nées du schisme entre Orient et Occident. Le pape, qui n’a pas trop le choix, accepte une forme de parité avec le patriarcat de Constantinople tandis que le concile est déclaré suprême autorité de l’Eglise. L’antipape d’Avignon dénonce ces décisions.

1415-1420 : Jean VIII poursuit la reconstruction de l’empire et son intégration progressive à la vie européenne. L’empire à peine sorti de la crise tombe dans une structure féodale. La Macédoine reprise aux Serbes est pacifiée et reconstruite, ainsi que la Thrace reconquise sur les Bulgares. Les clergés locaux sont rapportés sous l’autorité de l’empire. C’est une période de changements et de trouble qui par exemple le métropolite de Cappadoce, Michel l’Athonite, conduire ses troupes à la manière d’un seigneur occidental sur les chemins de la Terre Sainte, pour défendre le royaume de Jérusalem attaqué par l’Egypte. L’empire devient la possession personnelle du basileus. En Asie centrale le sultanat turc ottoman de Boukhara reprend sa politique de conquêtes.

1420-1448 : ces années sont des années de paix pour l’empire qui retrouve alors une certaine prospérité. À Manuel II succède Constantin X Dragasès, ancien despote de Morée et d’Epire.

L’Iran redevient sous le sceptre d’une monarchie nationale qu s’empare bientôt de la Mésopotamie. Ils affrontent aussi pour la première fois les Ottomans à l’Est. L’empire ottoman s’étend sur les steppes asiatiques, atteignant la Volga et l’Indus, Murad 1er s’empare de l’Afghanistan et du khanat mongol de Tchaghataï, s’assurant les routes vers l’extrême-Orient.

1448-1453 : Guerre turque. Le sultan ottoman Mehmed II le conquérant franchit la Volga et conquiert la cité d’Astrakan. Avec une immense armée d’au moins 200 000 cavaliers il menace la Géorgie et l’Arménie, des royaumes amis des Byzantins et du royaume de Jérusalem. Constantin X marche contre eux en Géorgie mais trouve la mort dans les combats. Géorgie et Arménie tombent en pouvoir ottoman.

1458 : Matthias 1er est élu roi de Hongrie, épousant une princesse angevine, il revendique et assume une idéologie et une manière de gouverner imitée sur celle de Byzance. Il prend officiellement le titre d’Anjou pour se légitimer.

1462-1468 : Matthias 1er envahit les principautés valaques où il affronte le Voïvode Vlad III Tepes (l’empaleur) qui tentait de se tailler un royaume dans la région. Vlad III est un chef féroce et sans pitié mais son armée n’est pas de taille face aux Hongrois. Il accepte finalement de devenir vassal de la Hongrie et fait sa soumissions à Buda, la capitale. Devenu veuf Matthias 1er épouse une princesse Paléologue, Marie et en 1467 il défait Stefan III de Moldavie, annexant le pays.

1466 : le pape Pie II visite Constantinople et couronne personnellement basileus Andréa 1er, frère des défunts Constantin XI et Thomas 1er. Un concile est convoqué à Bari qui réaffirme la réconciliation des Eglises. Le pape y est reconnu chef de l’Eglise mais en étant assisté par un consistoire permanent de cardinaux et de patriarches orientaux. Le basileus grec est reconnu comme un personnage sacré mais renonce au titre d’Isapostolos (égal aux apôtres). Le concile est aussi habité par l’esprit du premier humanisme qui voit circuler les intellectuels entre l’Italie et l’empire grec.

1471 : Andréa 1er abandonne l’antique titulature impériale et devient officiellement Andréa 1er empereur du Saint Empire Romain Hellénique, Roi des Pouilles, Despote de Morée, de Thrace, d’Epire et de Bithynie, Grand Comnène Paléologue. Du coté de la Hongrie l’empereur signe une alliance avec Matthias 1er contre les Serbes et les Bulgares.

1477-1490 : Matthias 1er attaque la Serbie et la Bulgarie, remportant une série impressionnante de victoires et créant un véritable empire en Europe centrale. Belgrade, la Serbie, la Silésie, la Bosnie et enfin l’Autriche en 1485 sont annexés. Il lui naît un fils qui deviendra le roi de Hongrie Andréa 1er. De son côté Byzance en profite pour récupérer l’Epire et l’Albanie en 1480. Les Byzantins reprennent l’avantage en Italie du Sud en s’alliant avec les Français contre les Catalans. La France obtient la Sicile (lorsque les Siciliens chasseront l’occupant lors des vêpres catalanes). L’empire récupère la Basilicate et une partie des Abruzzes.

En Orient les Turcs ottomans défont ce qui reste de la puissance de la Horde d’Or et trouve la voie ouverte pour s’étendre sur la plaine russe. Seule la république de Novgorod s’oppose à leur avancée avec l’aide de la Suède qui déclenche la Croisade du Nord.

1492 : en Espagne les royaumes de Castille et d’Aragon s’unissent pour former le royaume d’Espagne.

1500 : en Perse la dynastie Safavide prend le pouvoir et reconquiert tous les territoires persans. En Asie centrale le Sultan ottoman Soliman II le Magnifique déplace sa capitale de Boukhara vers une nouvelle ville fondée par lui, Suleymania, située dans la plaine russe sur l’emplacement de l’ancienne Moscou.

1514 : les Turcs ottomans sont arrêtés dans leur marche vers l’Ouest par deux batailles décisives. La première à Arbil, en Perse est remportée par les Safavides. La seconde se déroule près de Cracovie contre Soliman lui-même, il est repoussé par une armée croisée de Hongrois, Polonais, Allemands et Grecs. Cependant dès 1521 le sultan reprend son expansion en dirigeant son armée contre Samarkand qu’il annexe en détruisant le khanat de Sibir, s’ouvrant une voie vers la Chine.

1519 : Charles V Habsbourg, duc de Bourgogne et empereur germanique devient, par des hasards dynastiques, roi d’Espagne. Son immense empire mobilise l’hostilité de François 1er de France, qui s’allient aux Ottomans, mais aussi celle de l’empereur Constantin XII, fils d’Andréa 1er.

1521 : le moine Martin Luther publie ses 21 thèse fondant la réforme protestante. Le luthérianisme se répand rapidement en Europe, notamment en Allemagne, en Serbie et en Bulgarie.

1527 : Tamasph 1er, Shah de Perse, conteste au calife chiite du Caire son titre de commandeur des croyants et envahit les provinces mameloukes de Jordanie. Attaquant par la même occasion les forces chrétiennes du duché de Syrie et du royaume de Jérusalem. L’armée persane conquiert Damas et Tyr et assiège Acre et Jérusalem et attaque indirectement Byzance en envahissant le royaume ami d’Arménie mineure.

1528-1533 : Guerre persane. L’armée de Tamasph 1er pénètre en Egypte et conquiert sans trop de mal du Caire, créant un empire chiite qui va des montagnes d’Afghanistan à la Libye. Mais ses troupes n’arrivent pas à s’emparer de Jérusalem secourue par l’armée byzantine. En 1533 il accepte de négocier, obtenant la domination de la Jordanie et d’une partie de la Cilicie tandis qu’il doit partir contre les Ottomans qui l’attaquent en Azerbaïdjan et en Arménie.

En 1530 les Français s’installent durablement au Brésil tandis que l’Espagne conquiert l’empire aztèque puis le Pérou inca. Les Français entreprennent aussi de coloniser la vallée du Mississipi alors que les premières colonies anglaises sont créées en Virginie et dans les Caraïbes.

1566 : la France et Byzance signent une alliance contre les Habsbourgs. Le roi Français Charles IX obtient la couronne de Hongrie lorsque son cousin Louis III décède sans héritiers, cette succession provoque une série de rébellions et de guerres le long du Danube. À Constantinople l’empereur Constantin XII décède, laissant son trône à Thomas II, puis en 1268 à Michel X.

1570-1574 : Michel le brave, despote (seigneur) de Valachie, se révolte au nom de la réforme protestante et de la liberté contre les Hongrois. Il attaque la Transylvanie. Il reçoit le soutien des tsars bulgares Ivan VI puis Kolya II qui pénètrent dans le royaume. Face à cette crise les Byzantins se contentent de mettre leur flotte en alerte à l’embouchure du Danube. En revanche Venise entre de plein pied dans la guerre contre les Hongrois et occupe Raguse et la Dalmatie qui leur ai cédée en échange de la paix. En 1574 le roi de France et de Hongrie Charles IX meurt et la France est secouée par des guerres internes de religion. Les troupes françaises qui tenaient la Hongrie, menées par le duc de Condé, se retirent du pays, laissant le royaume en proie à ses ennemis. Les Autrichiens occupent la Hongrie elle-même tandis que le despote Michel se proclame roi de Valachie et voïvode de Moldavie, il annexe aussi la Transylvanie. Le basileus Michel X intervient alors en Valachie et connaît plusieurs succès avant de tomber au cours du désastre d’Arad, son fils Tibère IV, encore mineur est mis sur le trône sous régence de l’impératrice Marie de France et du domestique des scholes (général en chef) Michel Praxetes. Dans le même temps la flotte ottomane est défaite par une coalition chrétienne en mer Baltique à la bataille de l’île de Gotland.

1575 : traité de paix de Buda. La Hongrie est partagée entre Venise, Byzance et l’Autriche. Les Valaques obtiennent la Transylvanie mais pas la Moldavie qui vient d’être conquise par les Ottomans avec la Lituanie arrachée aux Polonais. Les Polonais doivent encore repousser une invasion ottomane à Cracovie avec l’aide des princes allemands de Bavière et du Brandebourg.

1583 : La Pologne repousse une troisième attaque ottomane mais les Turcs prennent possession de la Lettonie et de la Prusse. Peu de temps après la Pologne entre dans l’empire des Habsbourgs par héritage, l’empire des Habsbourgs assure aux nobles polonais de larges privilèges par le décret de la « Bulle d’Or ». A Byzance le jeune Tibère IV est remplacé par le basileus Thomas III.

1598 : à la mort du basileus Thomas III montent sur le trône en tant que coempereurs les frères Jean IX et Andréa II. Au Nord la Suède entre en guerre contre la république de Novgorod, elle annexe la Carélie et le port de Mourmansk. L’année suivante les Turcs défont et détruisent la république russe de Pskov.

1618-1648 : Guerre de Trente ans entre catholiques et protestants allemands. Les Turcs et les Byzantins restent en dehors du conflit. C’est une période calme pour l’empire à la tête duquel se succèdent successivement Andréa III puis Jean X. De leur côté les Hollandais chassent les Anglais de leurs colonies américaines et s’installent aussi en Uruguay et le long de la vallée du Paraguay.

1675-1680 : les Turcs envahissent la Hongrie, en conséquence les Byzantins mobilisent leurs troupes. La flotte impériale assiège les places fortes turques sur la mer Noire tandis que le basileus Léon VII confie à son fils Simon de secourir Buda menacée directement. L’armée byzantine défait à plusieurs reprises les Turcs, notamment la fameuse cavalerie spahi. Ces victoires font de Simon un héros pour toute l’Europe, ses troupes l’acclament empereur d’Orient et d’Occident. Il deviendra une figure célébrée par les poètes, le libérateur de Buda. Il est représenté notamment sur la grande fresque du palais impérial des Blachernes. Son père décide de l’associer sans plus attendre au trône et en fait son coempereur.

1701-1713 : Guerre de succession d’Espagne. Les forces byzantines y sont impliquées en soutien à l’alliée français. Les troupes de Simon 1er combattront en Italie du Sud contre les alliés des Habsbourgs et en Hongrie contre les Autrichiens. La guerre se termine par le traité de paix d’Utrecht. L’Espagne est séparée des domaines des Habsbourgs. Le fils du roi de France reçoit l’Espagne et ses colonies et devient Philippe V. Les possessions européennes de l’Espagne vont à l’Autriche. La Hongrie conserve son indépendance grâce au soutien byzantin. Byzance elle-même reçoit des compensations en Italie, le port indien de Goa et la colonie hollandaise du Timor.

1715 : le basileus Simon 1er autorise la création de la Compagnie byzantine des Indes Orientales dont la direction est confiée au capitaine Georges Epirotimos.

1721-1730 : Simon 1er puis son fils Léon VIII favorisent les entreprises coloniales dans la corne de l’Afrique et le Sud de la péninsule arabique. En outre ils entament le difficile dialogue avec l’empire perse pour négocier un accord de passage vers les possessions grecques sur l’Océan indien. Le basileus acquiert en 1727, en l’achetant aux Andalous, le port de Ceuta. Son fils fonde la cité de Saint Thomas (Sao Tomè), les forteresses d’Andréopolis et Léopolis dans les colonies impériales d’Angola et de Namibie. Il s’accord avec les Hollandais pour obtenir une libre circulation en Afrique du Sud pour rallier les ports byzantins d’Afrique orientale d’Haghios Siméon et d’Haghia Maria ton Thalassos. Enfin la flotte bombarde le port d’Aden qui est contraint de concéder un droit de passage.

1736 : l’Autriche promulgue la Pragmatique Sanction, l’empereur Charles VI garanti les trônes d’Autriche, de Pologne et de Bohême à sa fille Maie Thérèse. De tous les pays européens seules la France et le Brandebourg refusent de reconnaître cette décision.

1740-1748 : Marie Thérèse devient impératrice, la France de Louis XV et le Brandebourg de Frédéric II lui déclarent la guerre. De son côté l’empire byzantin de Léon VIII poursuit son extension africaine en s’emparant en 1743 du sultanat de Zanzibar, puis de Madagascar dont la capitale, Antananarivo est rebaptisée Léonia. En Europe la guerre s’achève par un statu quo entre les puissances européennes.

1754-1763 : Guerre de Sept ans. Cette guerre se combat sur plusieurs continents, prenant d’une véritable guerre globale. L’empire byzantin, allié traditionnel de la France se range cette fois du côté anglais, le basileus Hadrien II étant connu pour son anglophilie. La France perd ses possessions d’Amérique du Nord, mais en Europe le résultat est moins important mis à part le fait que le Brandebourg acquiert la Saxe et quelques autres petites principautés allemandes. De son côté Byzance reçoit la Guyane française qui devient sa première colonie américaine et achète à la Hollande l’île d’Orange (les Philippines) qui sont rebaptisées îles hadriennes et dont la capitale Manille devient Hadria.

1777-1783 : Révolution américaine. L’empire reste en dehors du conflit même si la France intervient aux côtés des Américains, récupérant ainsi la Louisiane. Le basileus Jean X proclame l’annexion de l’émirat de Djibouti mais les troupes grecques doivent mener une longue guerre pour s’emparer de Mogadiscio qui ne tombe qu’après cinq années de conflit en 1786. La voie maritime vers l’Orient est renforcée.

1792 : les troupes byzantines interviennent en Mozambique contre l’émirat de Sofala qui est conquis. Quasiment toute la côte orientale de l’Afrique appartient au basileus grec.

1794 : la France entre en révolution en 1789, le roi Louis XVI est guillotiné en 1792, le reste de la famille royale trouve refuge dans la colonie du Brésil. Cette année l’Autriche et Byzance se mettent d’accord pour en finir avec le condominium sur la Hongrie, ils mettent sur le trône le Hongrois Stefan V Bathory.

1794-1801 : l’Europe entière se coalise contre la France révolutionnaire. La république ordonne la levée en masse faisant débuter l’ère des guerres nationales de masse. Parmi les généraux français Napoléon Bonaparte se distingue par ses prouesses. Il conquiert l’Italie et mène une glorieuse expédition en Egypte.

L’empire byzantin de Jean X lutte contre la France pour sauvegarder les provinces d’Italie du Sud, mais les Byzantins sont vaincus à Tagliacozzi par Bonaparte. Ce dernier débarque en 1797 en Epire tandis qu’il fait la paix avec l’Autriche à Campoformio, leur permettant d’annexer Venise. La flotte française s’empare des îles de l’Egée après la bataille de l’Eubée en 1798. La même année Bonaparte entre en vainqueur à Constantinople et proclame la naissance des Républiques de Grèce (Péloponnèse et Attique, capitale Mistra), de Macédoine (capitale Thessalonique) et de Thrace (capitale Constantinople). Il occupe ensuite la Bithynie d’où il part vers l’Egypte.

1804 : Napoléon 1er se fait élire empereur des Français et organise le contrôle de l’Europe en offrant les trônes des différents pays à sa famille. Il fait d’Eugène de Beauharnais, fils de sa femme, l’impératrice Joséphine, le nouveau basileus byzantin. En 1810, quand Napoléon 1er aura divorcé d’elle et qu’il rappellera auprès de lui Eugène il la nommera basiléa à la place de son fils. Eugène et sa mère se révèleront de manière surprenante des souverains efficaces et attentifs à leur peuple, réussissant à faire oublier qu’ils sont Français et de basse naissance. Après la restauration des Paléologues sur le trône ils seront traités avec bienveillance.

1813 : Après avoir vaincu l’Europe Napoléon 1er envahit l’empire ottoman, arriéré, primitif, mais riche et allié à Londres. Les troupes ottomanes sont vaincues dans toutes les batailles mais l’hiver arrivant l’armée française subit le froid et la faim. L’hiver turc anéanti l’armée de Napoléon et le contraint à une terrible retraite accompagnée d’une défaite sur le fleuve Berzin. Cela marque le début de la fin de l’empire napoléonien.

1815 : l’empire napoléonien s’écroule définitivement à la bataille de Waterloo. Les puissances victorieuses se réunissent en congrès à Vienne et instaurent un nouvel ordre européen. La France perd ses conquêtes et revient sous le sceptre des Bourbons avec Louis XVIII, la dynastie d’Orléans cependant font sécession au Brésil dont ils viennent reconnus souverains avec pour capitale Saint Paul.

À Constantinople le prétendant Paléologue au trône, Simon II, revient au pouvoir, il récupère l’Eubée mais doit accepter la formation d’une république en Crète. Chypre est donnée au royaume de Palestine (ancien royaume de Jérusalem). L’Angleterre prend le contrôle de la Sicile tandis que Byzance récupère l’ensemble de l’Italie du Sud. Simon II permet à Eugène de Beauharnais de s’établir dans l’empire, il devient gouverneur de Mistra et général de l’armée byzantine tandis que sa mère, Joséphine, morte depuis peu, est enterrée avec tous les honneurs dans l’église des Saints Apôtres, nécropole impériale.

1821-1834 : L’empire se rétablit des destructions dues à la guerre, l’économie est florissante la bourgeoisie se développe et de pair le niveau de politisation du peuple. Un mouvement indépendantiste albanais voit le jour tandis que dans l’empire les populations qui ont goûté aux lois plus libres du Code Napoléon réclament une constitution. Au Nord les royaumes de Serbie et de Bulgarie renouvellent leurs prétentions sur les régions de l’empire peuplées de slaves, épaulées cette fois-ci par la Hongrie.

En 1834 le basileus Simon II s’éteint laissant le trône à Jean XI qui est assassiné le 7 juillet 1836 alors qu’il visitait Valona en Epire par un nationaliste albanais. C’est le premier empereur assassiné depuis le XVe siècle.

1831 : une flotte turque qui croisait en mer Baltique rencontre une escadre anglaise envoyée à surveiller la côte lettone où la ville de Riga est en pleine révolte. Les Turcs font alors feu et leur flotte est détruite par l’escadre anglaise, dans le même temps une flotte suédoise est envoyée pour soutenir les rebelles. L’Estonie et la Lettonie retrouvent leur indépendance.

1834-1837 : à la mort de Jean XI le trône est réclamé par ses deux frères jumeaux : Nicéphore, libéral, démocrate et Romain, conservateur et réactionnaire. Les deux frères s’opposent dans tous les domaines et se détestent cordialement, notamment parce que Nicéphore mène une vie dissolue au grand scandale son frère pieux. Mais Nicéphore est de loin le plus apprécié du peuple. Les deux frères deviennent les caricatures de l’opposition entre les deux grands courants politiques du siècle, leurs histoires seront reprises à plusieurs reprises par la littérature et le cinéma. Aucun des deux n’accepte de céder face à son frère et le patriarche Constance I est contraint d’arranger un règne commun. Nicéphore IV règnera depuis Thessalonique et Romain V depuis Nicée, chacun gouvernant sa part d’empire tandis que Constantinople sera gérée par une assemblée présidée par le patriarche lui-même.

Cet arrangement était évidemment bancal et ne durera que jusqu’en 1835, au moment où le vieux patriarche décède, remplacé par un patriarche moins fort. La rivalité entre les deux frères s’envenime et la situation se précipite en février 1836 lorsque Romain V impose un nouveau patriarche plus dur, et dévoué à lui Grégoire VI. Nicéphore IV réagit en faisant occuper Constantinople où il fait arrêter e général Bardas Métaxtaikon, fidèle à son frère. La guerre civile n’a pas encore débuté, l’année suivante Romain V se contente d’occuper Chalcédoine où tous les partisans démocrates de son frère sont emprisonnés.

1838-1841 : Romain V annonce le procès des démocrates de Chalcédoine, les citoyens de la partie occidentale de l’empire réclament un procès équitable tandis que l’Anatolie, plus paysanne, soutient la politique de Romain V. devant cette réaction Romain V s’assure du soutien de l’armée, notamment du drongaire de la flotte (amiral) avant de dénoncer les mesures libérales de son frère. Il débarque en Europe en juin 1839 et occupe Gallipoli. La guerre civile est désormais inévitable. Le royaume de Jérusalem se range du côté de Nicéphore IV tandis que la Perse, pilotée par la France et l’Angleterre apporte son soutien à Romain V. les Ottomans eux-mêmes interviennent aux côtés de Nicéphore IV. La Bulgarie, qui espère remettre la main sur la Macédoine en profite pour envahir le pays.

Cette guerre ne touchera pas tant le civils, étant surtout une guerre d’escarmouches qui se conclue en 1841 quand Nicéphore IV est assassiné malgré ses succès militaires.

1842-1845 : Guerre de Crimée. Le basileus Romain V, maintenant seul souverain, veut se venger des Ottomans qui ont pris parti contre lui et leur déclare la guerre en soutien au peuple russe, frère des Grecs. Son armée débarque à Sébastopol avec 300 000 hommes mais les Byzantins menés par Metaxtiakon sont immobilisés en Crimée. La Suède intervient alors dans le conflit aux côtés des Grecs attaquant les Ottomans par le Nord. Dans le même temps en Egypte Abbas Pacha envoie des renforts aux Turcs par la Perse. Mais l’aide déterminante vient de la France et de l’Angleterre qui s’opposent aux Byzantins.

Cependant Romain V reste prudent et réussit au moyen de la diplomatie à convaincre l’Angleterre de ne pas intervenir pour éviter une contagion globale du conflit. Mais étant donné la situation il met rapidement fin au conflit sur un statu quo.

1848-1852 : les révolutions libérales éclatent un peu partout en Europe. En France la république est rétablie, Vienne et Budapest se soulèvent. L’Italie se révolte contre les Autrichiens. À Constantinople le peuple élève des barricades et accuse Romain V du meurtre de son frère, de même dans les viles de Sardes ou de Thessalonique. En Hongrie le roi Andréa V doit fuir, laissant la place à une république soutenue par Paris et Londres, dont Lajos Kossuth devient le président élu. À Constantinople la contestation est réprimée par l’armée, des procès et des exécutions ont lieu. Enfin en août 1850 les Pouilles tentent de se révolter qui échoue. Romain V met fin à la question démocratique et enterre toutes les espérances nationales des minorités albanaises d’Epire et turques d’Anatolie, sans compter les Macédoniens et les Bulgares de Thrace. En octobre 1851 les Albanais se révoltent de nouveau, cette fois ci l’armée mettra longtemps à réprimer la rébellion.

1859-1861 : Guerres d’unification de l’Italie. Le royaume du Piémont reçoit le soutien de Louis Bonaparte, président de la France, qui devient peu de temps après Napoléon III. Les troupes franco piémontaises chassent les Autrichiens d’Italie du Nord tandis qu’en 1860 Giuseppe Garibaldi organise une expédition dans le Sud pour secouer le joug grec. Ces « chemises rouges » débarquent en Sicile à Marsala où elles chassent le dernier roi Bourbon de l’île avant de passer en Calabre. Ils y reçoivent l’appui de la population. L’armée byzantine, déjà immobilisée contre les rebelles albanais ne peut envoyer trop de renforts en Italie, est défaite au cours de petites batailles permettant aux Piémontais de pénétrer dans le pays par le Nord. Bari tombe peu de temps après, le roi du Piémont Victor Emmanuel II y fait son entrée et devant une assemblée élue proclame la naissance du royaume d’Italie. La défaite suscite des troubles à Byzance où Romain V ne peut que reconnaître la cession de ces provinces en échanges d’accords économiques et d’une aide matérielle contre les rebelles albanais.

Dans le même temps éclate la guerre civile américaine sur la question de l’esclavage.

1865 : aux États-unis la guerre de sécession s’achève sur la victoire du Nord. Cette guerre annonce les futures guerres modernes en ce qu’elle a vu le développement technique des armées et une guerre de tranchées. Cependant ces développements restent encore largement inconnus dans la guerre albanaise où les troupes byzantines pillent les villages.

La même année lors de la nuit de Noël le basileus Romain V est touché par une attaque cardiaque et décède après de mois de coma. Son fils Simon III lui succède.

1869-1871 : le nouveau souverain décide de mettre fin à la guerre albanaise. Sous couvert de négociations il fait arrêter et exécuter les chefs du mouvement. À la suite de quoi les villes albanaises sont fortement occupées tandis que l’armée nettoie les campagnes. À la même époque l’archéologie Heinrich Schliemann découvre les ruines de la cité de Troie. Pour fêter cette découverte historique Simon III prénomme son fils Agamemnon tandis que dans le même temps l’étude d’Homère et de la Grèce classique est favorisée.

Le basileus décide aussi d’effectuer une tournée des capitales européennes, passant par Vienne et Berlin et assistant de loin à l’écrasement de la France par le Brandebourg et à la proclamation de l’empire d’Allemagne. Il effectue aussi une visite historique à Suleymania pour parler avec le sultan de l’épineuse question de l’autonomie des Russes d’Ukraine. Depuis le XVIIIe siècle les Ukrainiens luttaient contre la domination turque et se révoltèrent à plusieurs reprises. Maintenant que l’empire ottoman apparaissait toujours faible et immobile la possibilité d’un Etat ukrainien était de nouveau envisagée. Le problème résidait dans ce que les Turcs ne pouvaient accepter de perdre leur accès à la mer Noire et le sultan se préparait à déplacer vingt divisions stationnées en Sibérie en Ukraine. Le gouvernement hongrois avait prévenu que la présence de fortes troupes à ses frontières provoquerait une guerre.

1878 : la Hongrie alliée à la république française envahit l’Ukraine ottomane et assiège Léopolis. Le sultan Abdul Hamid refuse d’accepter la médiation byzantine ce qui entraîne Constantinople dans la guerre aux côtés des Hongrois, la flotte grecque débarque à Sébastopol. L’empire ottoman, attaqué de toutes parts est rapidement vaincu. Le sultan est contraint d’accepter l’indépendance de l’Ukraine sous la couronne d’un prince byzantin, Daniel 1er Paléologue, mais la Hongrie refuse la constitution d’un royaume pro byzantin en Ukraine. Les partis en présence acceptent alors la médiation de l’Allemagne de Bismarck lors du congrès de Berlin. À la suite du congrès Byzance obtient la Crimée et Sébastopol tandis qu’en Ukraine est mis sur le trône un prince allemand qui est couronné à Kiev.

1881-1902 : dans la Balkans la situation s’envenime. Les Allemands et les Hongrois tentent de s’opposer à Byzance dans la région tandis que les Français tentent de s’emparer des colonies byzantines. La pression française contraint à contre cœur Simon III de se rapprocher de l’Allemagne et de l’Autriche, elle aussi sous pression des Hongrois. La tension dans les colonies contraint les Européens à réunir un nouveau congrès de Berlin pour se partager l’Afrique. Byzance y obtient en plus de ses possessions des droits sur l’Ethiopie. En conséquence en août 1898 le général grec Anastasios Papoula débarque à Mogadiscio avec 50 000 hommes des tagmata et 10 000 cavaliers et envahit le dernier pays africain non colonisé. Le Négus Neghesti, roi des rois d’Ethiopie appelle à la résistance mais est rapidement vaincu, même si le pays ne tomba jamais totalement entre les mains byzantines dans les campagnes. Addis Abeba et Axoum sont cependant sous contrôle et le nouveau Négus Ménélik II doit fuir à Paris en 1900. Peu de temps après, en janvier 1902, le basileus Simon III s’éteint en laissant le trône à son fils Agamemnon 1er Paléologue, Gand Comnène et basileus des Grecs.

1902-1905 : Le nouveau souverain réoriente immédiatement la politique de son pays en concédant à l’empire une constitution. Mais cet acte ne résulte pas de l’amour pour son peuple mais plutôt de son réalisme politique. Il pense pouvoir ainsi réunir autour de lui les peuples de l’empire, liquider la révolte populaire albanaise, toujours renaissante et apaiser les revendications démocratiques. L’empire grec était alors, avec l’empire ottoman, le seul Etat européen à ne pas avoir de constitution. Cette constitution reste cependant très conservatrice, le basileus choisit son premier ministre et son gouvernement n’est pas responsable devant le parlement, élu sur une base censitaire. Sur le plan extérieur Agamemnon 1er se satisfait de la défaite des Turc face aux Japonais, qui occupent la Mandchourie et la Mongolie après leur victoire à Tsushima.

1911 : au Maroc la canonnière allemande « Panther » menace le port d’Agadir pour contraindre le sultan à signer un protectorat avec le Reich. L’opération échoue face à l’opposition des Français, déjà présents sur place. Le risque de guerre est alors très grand et les alliances en prévision de conflit se nouent. L’Allemagne s’allie avec l’Autriche-Pologne et l’empire ottoman dans ce que l’on appelle « l’Alliance » tandis que la France est liée à la Hongrie et l’Angleterre dans « l’Entente ». Sur cette carte la Serbie et la Bulgarie ont tendance à pencher pour l’Entente tandis que Byzance reste proche de l’Alliance.

1912-1913 : Guerres balkaniques. Après des incidents de frontière l’empire byzantin doit combattre sur plusieurs fronts contre la Serbie des Karageorgévitch et la Bulgarie. Ces guerres annoncent les débuts prochains de la première guerre mondiale. Plusieurs dizaines de milliers de soldats meurent de part et d’autre sans grand résultat militaire même si l’armée impériale est mise en échec. L’Angleterre tente de se rapprocher de Constantinople en se posant en intermédiaire dans le traité de Saint Stéphane qui ne résout rien, des détails de frontières sont redessinés. Le traité prévoit une indépendance albanaise limitée sous direction d’un prince italien ce qui laisse mécontents les Grecs et les Albanais.

1914 : en novembre 1914 l’assassinat de l’archiduc autrichien par un indépendantiste de Bohême, Franz Kafka, provoque une réaction en chaîne des alliances qui porte à la guerre généralisée. L’assassin a été accueilli comme réfugié en Hongrie et l’Autriche-Pologne déclara la guerre en conséquence à ce pays et aux pays de l’Entente, entraînant avec elle les pays de l’Alliance. Peu de temps après les Allemands envahissent la Belgique, quant à l’Italie, jusque là neutre, elle entre dans le conflit aux côtés de l’Entente pour récupérer le Trentin. Après une brève guerre de mouvements les armées s’enfoncent sur leurs positions dans une terrible guerre de tranchées.

1915 : la flotte anglaise part de sa base de Chypre pour aller aider l’Ukraine attaquée par les Ottomans. Cependant Constantinople refuse de laisser passer les Anglais par les Dardanelles et le Lord de l’Amirauté, Sir Winston Churchill, ordonne de forcer le passage contre la flotte byzantine. Byzance entre en guerre avec les pays de l’Entente. La flotte grecque parvient à repousser l’attaque sur les Dardanelles notamment lors de la bataille de Gallipoli qui est un désastre pour les troupes britanniques. Mais les troupes alliées hongroises et ukrainiennes prennent bientôt Sébastopol et occupent la Crimée byzantine, où ils sont accueillis en libérateurs. La Hongrie et la Serbie attaquent aussi en Macédoine où les troupes de Ioannis Metaxas sont obligées de se retirer tandis qu’une autre armée grecque attaque avec succès en Bulgarie. En décembre la Roumanie entre finalement en guerre aux côtés de l’Alliance et envahit la Transylvanie hongroise.

1916 : deuxième bataille de Gallipoli, c’est encore une fois une défaite pour les Britanniques. De plus le front serbo-hongrois en Macédoine se stabilise sous les effets conjugués de Metaxas et de son lieutenant Alexandros Papagos, empêchant les Serbes de s’emparer de Thessalonique. En Bulgarie les Grecs atteignent les bouches du Danube tandis que de leur côté les Ukrainiens s’enfoncent profondément dans l’empire ottoman, recevant le soutien des populations slaves et chrétiennes. À l’Ouest les Français, les Britanniques et les Allemands se livrent de terribles affrontements sur la Somme.

1917 : la Suède à son tour descend sur le champ de bataille aux cotés de l’Entente et envahit l’empire ottoman par le Nord. L’armée ottomane subit une série de défaites importantes et bientôt le front s’écroule. La défaite entraîne à l’intérieur une révolte populaire contre le sultan Mehmed IV dirigée par le général Mustapha Kemal Pacha et d’autres officiers. Même l’Egypte et la Perse entrent dans le conflit aux côtés des Anglais tandis que la flotte anglo-italienne défait la flotte byzantine à Valona. Les Italiens débarquent en Albanie et se répandent en Epire. Au même moment le prince impérial Achille, fils d’Agamemnon 1er, qui servait dans l’armée, est mortellement blessé en Roumélie face aux Hongrois.

La même année les États-unis d’Amérique entrent en guerre avec l’Entente, leur aide en armées, en hommes et en argent marque le début de la défaite pour les pays de l’Alliance.

1918 : La dernière année de la guerre sera plus sanglante pour l’empire byzantin. La ville d’Arta est conquise par les Italiens en mars, Philippopolis en avril, occupée par les Bulgares. Constantinople est bombardée au moyen de dirigeables et Agamemnon 1er offre la reddition de l’empire grec. Ailleurs la Pologne fait sécession avec l’Autriche quand les Suédois débarquent en Prusse. Dernière à résister, l’Allemagne doit aussi demander la paix.

1919 : les puissances victorieuses imposent leur paix avec les traités signés à Versailles. La Prusse est annexée à la Suède, la Pologne devient indépendante sans elle. La Galicie polonaise est donnée à la Hongrie ainsi que la Dalmatie autrichienne. Kiev obtient de vastes portions de territoires ottomans de Russie, dite Biélorussie.

L’empire byzantin perd la Roumélie annexée à la Bulgarie, la Macédoine donné à la Serbie, la Cappadoce devient protectorat anglais, l’Arménie et le Pont deviennent indépendants, l’Epire est annexé à l’Albanie. L’empire colonial grec est liquidé et divisé entre la France, l’Italie et l’Angleterre, Constantinople de conserver que Madagascar et Goa.

L’Allemagne subit un sort plus terrible. Le pays est divisé en deux Etats, le Brandebourg et la Bavière (à laquelle est annexée l’Autriche).

1923 : endeuillé par la mort de son fils et la défaite le basileus Agamemnon 1er s’éteint dans la tristesse. Il ne laisse alors qu’une fille et héritière, la princesse porphyrogénète Alexandra, mariée à Simon Papadopoulos, mais le cousin de cette dernière, Hector Paléologue, fait valoir ses droits à la couronne et rassemble des partisans. Face au risque de guerre de succession, alors que l’économie et en ruine et déjà des dizaines de milliers de jeunes gens sont morts, la princesse Alexandra décide d’abdiquer après deux mois de règne et s’exile à Berlin.

En Italie le coup d’Etat de Benito Mussolini échoue misérablement, les Chemises Noires fascistes sont dispersées par l’armée.

1929 : Le krach de la bourse de Wall Street provoque une crise économique mondiale  qui touche l’empire byzantin comme les autres pays. Le basileus Hector 1er est contraint de chercher des appuis financiers à l’extérieur, ils les trouvent du côté de l’Angleterre.

En Italie la crise est l’une des plus terribles d’Europe avec les Allemagnes. Le président du conseil Italo Balbo, un fasciste modéré, met en pratique l’autarcie qui est copiée ensuite en Grèce durant le gouvernement de Ioannis Metaxas jusqu’en 1932. En Allemagne du Sud les élections portent au pouvoir Adolf Hitler, chef d’extrême droit qui voue une haine tenace aux alliés, aux juifs et aux Slaves. Il développe ses idées de supériorité de la race germanique aryenne. Sa parti, les Nazis, instaurent la dictature et implantent la capitale à Nuremberg.

1931 : le Japon envahit la Chine.

1933 : Hitler obtient la réunification des deux Allemagnes avec l’accord des allies. Le Nord, industriel et socialiste est bientôt écrasé par l’oppression nazie. À cela seules l’Italie d’Antonio Gramsci et la Pologne protestent et menacent d’intervenir militairement. Constantinople accepte la réunification allemande.

1936 : le Japon occupe une grande partie de la Chine, la cité de Nankin est prise et saccagée par les troupes impériales qui se rendent coupables de nombreux crimes de guerre. Le scandale de ces massacres aliène au Japon le soutien des Américains et des Européens. En Turquie Ismet Inonnu succède à Mustafa Kemal Atatürk après le décès de ce dernier. La Turquie s’allie alors avec l’Allemagne nazie. Ioannis Metaxas redevient premier ministre de l’empire byzantin, grâce à des élections truquées soutenues par l’armée. En Espagne une tentative de révolte militaire menée par le général Francisco Franco Bahamonde échoue après une courte guerre civile où les républicains reçoivent l’aide des alliés.

1937 : stratégie anglo-américaine d’aide à l’économie japonaise en vue de contrer la puissance turque. Byzance reste politiquement hostile aux alliés mais doit se rapprocher de Londres face à la menace représentée par la restauration impériale en Perse qui voit Ispahan s’allier à Berlin, s’associant à l’axe Berlin-Alma Ata. Le basileus Hector 1er se rapproche donc des démocraties libérales contre l’avis de Metaxas. Metaxas qui de son côté a mis hors la loi le Parti Communiste Grec et entamé un vaste programme de réarmement, menant une politique autoritaire. L’opposition entre les deux positions est résolue le 4 août lorsque Metaxas fait passer un décret abrogeant les articles les plus libéraux de la constitution, faisant du premier ministre une sorte de dictateur. Face à ce coup de force le basileus perd toute initiative politique, il ne peut que se contenter de convoquer le ministre au Grand Palais pour lui conseiller la modération, sans effets.

1938 : Metaxas annule les élections législatives de 1940 déchaînant la colère de l’opposition socialiste et les protestations des alliés. Le basileus fait valoir son mécontentement et exige la tenue des élections, le ministre lui faisant alors valoir qu’il a l’armée avec lui Hector 1er décide de le faire arrêter sans attendre. L’armée n’osera pas prendre les armes con son souverain et les élections anticipées portent au pouvoir le libéral Themistoklis Sophoulis qui se révèlera peu compétent pour sortir le pays de la crise et normaliser sa vie politique, son bref gouvernement voit l’empire reconnaître l’indépendance du Pont et de l’Albanie. Le général Théodore Pangalos lui succède au poste de premier ministre, il a le soutien de l’armée pour sa direction efficace du front albanais en 1917. Pangalos est un personnage aussi autoritaire que Metaxas mais aussi plus respectueux des traditions et de la personne sacrée de l’empereur. Il allie la modération à l’autorité ce qui lui permet de ménager l’opposition tout en maintenant un Etat fort respectant la constitution. De plus l’alliance des Nazis avec la Bulgarie le pousse militairement dans les bras de Londres qui accepte, en signe de bonne volonté, de rétrocéder à Byzance l’Eubée.

1939 : la Pologne refuse l’ultimatum allemand pour la cession de la Prusse. Hitler envahit la Pologne, Anglais et Français déclarent la guerre au Reich. Alma Ata se range aux côtés des Allemands. Le déclenchement du conflit terrorise Hector 1er qui ne s’attendait pas à une guerre avant 1942 et il laisse faire Pangalos qui fait voter une déclaration de neutralité assortie d’une augmentation de 200% du budget de l’armée. Pendant ce temps la Pologne est écrasée et la France envahit. À l’Est les Turcs avancent en Ukraine et en Lituanie. L’Arménie se range aux côtés des alliés de même que l’Italie. Les Allemands commencent le bombardement de l’Angleterre et occupent les cols des Alpes leur ouvrant les voies vers l’Italie.

Hector 1er convoque en novembre le sénat pour juger de la violation de neutralité danoise par les Allemands en vue d’attaquer la Norvège. Winston Churchill se déclare de plus prêt à rétrocéder à Constantinople la Crète et Chypre en échange de sa participation militaire mais le basileus hésite encore à franchir le pas. Constantinople devient bien vite un nid d’espions.

1940 : la Hongrie déclare la guerre à l’Allemagne après l’échec d’un coup d’Etat fasciste piloté par Hitler. En Serbie Draza Mihailovic devient président et dépose le roi, assumant les pleins pouvoirs, il déclare la guerre à la Hongrie en même temps que la Moldavie et la Bulgarie. En Italie l’offensive allemande voit Rommel s’emparer de Milan, le front se stabilise ensuite sur la Ligne Gothique. En Iran le Shah Mohammed Reza Pahlavi se proclame « Lumière des Aryens » et déclare la guerre à l’Egypte et à la Grande Bretagne. L’Ukraine se rend peu de temps après, occupée par les Turcs. Les succès de l’Axe poussent de nombreux Byzantins à refuser l’entrée en guerre contre Berlin alors que Londres est écrasée par les bombes. L’Angleterre échappe cependant à l’invasion directe par l’héroïsme de ses pilotes. À la fin de l’année les troupes britanniques de Montgomery repoussent les Iraniens non loin de Jérusalem. Hector 1er décide de retarder encore l’entrée en guerre de son pays tandis que la Hongrie est occupée.

1941 : le front italien recule toujours plus vers le Sud amenant les troupes allemandes aux portes de Rome, le roi Victor Emmanuel III se réfugie en Angleterre tandis que le premier ministre Togliatti est assassiné à Naples par des fascistes. Alcide de Gasperi prend alors la tête du gouvernement et obtient du pape Pie XII la condamnation du régime nazi et des persécutions contre les juifs. Le pape doit alors fuir Rome et sera accueilli à Constantinople par le patriarche Benjamin 1er. L’Allemagne accuse alors Byzance de partialité et menace de lui déclarer la guerre. En Asie les Japonais entrent en guerre aux côtés des alliées et attaquent le port de Vadlivanz (Vladivostok), détruisant la flotte turque du Pacifique. L’armée impériale lance son offensive sur la Sibérie turque.

1942 : l’Albanie du roi Zog demande la protection de Constantinople face aux menaces d’annexion des forces de l’Axe. L’empire envoie les troupes de Katsimitros Charalambos soutenir Tirana. L’Allemagne reste occupée sur le front italien qui s’est stabilisé de nouveau sur la Ligne Gustave. En Asie les Japonais réalisent une marche triomphale en Sibérie, obligeant les Turcs à retirer des troupes d’Europe et du Moyen-Orient, laissant seules les troupes iraniennes qui sont sévèrement défaites à Damas par les alliés de Montgomery. L’Espagne entre en guerre finalement et subit l’invasion allemande, ralentie par une dure guérilla hispanique.

1943 : le général japonais Tojo remporte une importante victoire à Sibir en Sibérie occidentale, coupant les voies de communications entre Alma Ata et Suleymanya. Les Allemands déclenchent de leur côté une dure guerre sous-marine et attaque par surprise la flotte américaine stationnée à New York. Les USA déclarent la guerre à l’Allemagne et inonde l’Europe de matériel militaire moderne. En Espagne les nazis occupent Tolède et Cordoue, installant des Etats fantoches, les troupes allemandes assiègent le rocher de Gibraltar. Mais l’extension du conflit commence à devenir difficile pour les nazis.

1944-1945 : l’envoie en Orient de l’Africa Korps de Rommel permet à l’Iran de résister à l’avancée alliée. De son côté l’Italie se rend et les Allemands entrent à Naples tandis que la Sicile est occupée par les Anglo-américains. En Sibérie l’avancée japonaise se poursuit, facilitée par la révolte des Slaves en Ukraine qui s’étend bientôt à toute l’ancienne Russie. Les Américains lancent leur toute nouvelle arme atomique sur Postdam et Peenemünde (cette dernière est la ase de fabrication des missiles). Hitler refuse de se rendre face à cette attaque une troisième bombe est lancée sur son poste de commandement où se trouvaient de nombreux chefs nazis. En mars 1945 les troupes allemandes se mutinent et un coup d’Etat de la Wermacht capture et dépose Adolf Hitler qui se suicidera dans prison.

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